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(à archiver) harder, better, faster, stronger

Sujet: (à archiver) harder, better, faster, stronger   Ven 30 Déc - 6:48
Lou O'Brien
I'll be your dream
Lou O'Brien
Lettres postées : 85
État d'esprit : petit con qui ne pense qu'à s'amuser et à rester le golden boy de la ville.
Métier▲Études : étudiant en droit, rentier.
Chanson du moment : everybody des backstreet boys, men in black de will smith, barbie girl de aqua.
Mon cœur bat pour : mon reflet dans un miroir.
Mon (petit) secret : les filles, c'est non.

Feuille de personnage
carnet d'adresses:
harder, better, faster, stronger
outfit / ft. darell mcdermott
tw : sang, accident mineur

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Le vent glacial de l'hiver siffle dans ses oreilles et gifle ses joues, mais cela n'arrête pas le groupe d'étudiants dont le seul but aujourd'hui est de détrôner les mecs de l'autre côté de la fontaine. L'élite versus les bouseux, l'éternel guerre qui n'en finit plus depuis le lycée, depuis que Lou est arrivé à Fall River. Il n'ira pas jusqu'à se vanter de l'avoir institué en ville, ou peut-être que si, à de rares occasions, son orgueil ne serait lui en déplaire. C'était de toute façon inéluctable, du moins dans son esprit de citadin doré et ennuyé.
Avec leur skate flambant neufs, dernières générations, rien n'aurait pu les arrêter, si ce n'est le talent de l'autre équipe.
- Regardez-les galérer avec leurs skates pourris. Hey, le coin luge, c'est là-bas.
Les remarques cinglantes ne tardent pas à venir, tout comme les ricanements qui les accompagnent en général. Lou se contrefiche totalement du respect, car s'il doit les écraser, autant le faire avec tous les moyens possibles. Dans cette petite guerre qui l'enivre d'adrénaline, l'étudiant se doit de les surpasser en tout. Alors, quand les autres commencent leurs acrobaties, il est très naturel que le groupe enchaîne à leur tour. Les techniques sont de plus en plus poussées, et il arrive ce qu'il devait arriver. Le skate du brun virevolte dans les airs et il se rétame de tout son long sur l'asphalte de la route où passent des voitures. Lou n'a même pas le temps de reprendre l'équilibre ou de comprendre ce qu'il se passe. Une douleur à l'arcade et aux paumes de ses mains le réveillent, avant que le klaxon d'une voiture ne retentisse sourdement dans ses tympans bourdonnants. Un électrochoc paralyse son myocarde, mais il réalise que la bagnole s'est arrêtée à temps et son palpitant reprend une danse folle dans sa cage.
- Putain..., souffle-t-il entre ses lèvres tremblantes, encore tétanisé par l'accident mineur.

Sujet: Re: (à archiver) harder, better, faster, stronger   Ven 30 Déc - 10:26
Darell McDermott
I'll be your fantasy
Darell McDermott
Lettres postées : 56
État d'esprit : oh well, whatever, never mind
Métier▲Études : (écrivain en plein syndrome de la page blanche) // chroniqueur courrier du cœur au journal de Fall River
Chanson du moment : twist in my sobriety; tanita tikaram // need you tonight ; inxs // let's dance ; david bowie // the sweetest perfection ; depeche mode // runaway train ; soul asylum // creep ; radiohead // sabotage ; beastie boys // lithium ; nirvana // part time lover ; stevie wonder // human behaviour ; björk // poison ; alice cooper
Mon cœur bat pour : me garder en vie
Mon (petit) secret : tell me yours instead

Feuille de personnage
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cw: bloody stuffs, a bit

harder, better, faster, stronger
// outfit bis //
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Selon l'expression consacrée, les gens débarquent dans votre vie. Y déboulent, parfois. Là, c'était carrément un crash.

Le skateur avait fait ce qui devait être le plus beau vol plané de sa carrière et, contrairement aux chats après n'importe quel epic fail, n'avait pas la morgue de se relever avec l'arrogance du 'c'était exactement ce que je voulais faire' sur le visage. Au contraire, plus une trace de ces airs de supériorité peints aux traits de la star du show pendant toute la bataille d'egos et de skills entre les deux bandes rivales. Il était livide et paralysé. Ce qui se comprenait, puisqu'en plus de s'être étalé la tronche sur le goudron, le jeune type avait manqué de se faire aplatir par la caisse d'un conducteur furieux, à en juger par sa symphonie en klaxon majeur.

Délaissant son gobelet de café, McDermott avait vite quitté le banc depuis lequel il suivait la guerre des gangs à roulettes pour venir attraper le brun par le bras et le tirer hors de la zone routière. S'il avait parfois sourit aux échanges acerbes entre les deux bandes, en se rappelant l'époque où lui aussi donnait bien trop d'importance à son niveau sur l'échelle sociale locale, maintenant, son visage était sérieux. Préoccupé même, tandis que ses yeux scrutaient celui de l'accidenté pour évaluer les dégâts.

— "Ca va...?"

Question rhétorique mais sincère, autant qu'utile. S'il mettait trop de temps à répondre à un truc aussi basique, ce serait mauvais signe. Les commotions cérébrales, les nez pétés et compagnie, Darell en avait vu une paire pendant les années où il jouait au football américain au lycée. Alors, par réflexe, ses doigts inspectaient l'état des os du visage du nouveau roi de l'asphalte. Qui n'entendait peut-être pas les rires moqueurs des petits cons du clan d'en face, trop centrés sur leurs nombrils et leurs espoirs de victoire pour faire preuve d'une once d'empathie. Ca lui ferait sans doute mal mais sans appuyer ici et là pour vérifier, aucun moyen de s'assurer que le garçon n'avait pas de fracture. Alors tant pis.

Les pouces parcouraient les pommettes saillantes, inspectaient l'arête du nez. A part le filet de sang qui dégoulinait de l'arcade un rien ouverte, ce qui devait être le plus blessé chez le voltigeur, c'était sans doute sa fierté. C'est pour ça que McDermott ne lui tendit pas la main pour l'aider à se relever, après avoir quitté lui-même sa position accroupie pour se redresser. Et n'essuya pas non plus l'hémoglobine s'écoulant de la plaie. Le traiter en 'gamin' en public, il savait que ça ne ferait qu'en rajouter à l'humiliation et s'abstint donc. A la place, il sortit son paquet de clopes de sa poche et le tendit au jeune homme ; ouvert, qu'il se serve s'il voulait.

— "Tiens, ta planche." Elle avait valsé jusque sur le trottoir et d'une poussée du pied, Darell la fit rouler jusqu'à son propriétaire. Un rapide sourire étira ses lèvres. "J'appelle pas d'ambulance, je suppose...à part la tête et les mains, les bras, les jambes et le reste, c'est ok ?"

Après un temps de sidération et de voyeurisme un peu morbide, comme toujours quand il y a accident, les badauds retournaient déjà vaquer à leurs occupations, l'attroupement alentours s'égayant en cancanant plus ou moins, selon les gens.

Sujet: Re: (à archiver) harder, better, faster, stronger   Ven 30 Déc - 13:30
Lou O'Brien
I'll be your dream
Lou O'Brien
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Après la surprise et la douleur, vient la raison et la honte. Lou reprend peu à peu ses esprits, et ce grâce à une silhouette sombre qui l'aide à se relever et à se dégager de la chaussée. Ce ne sont pas ses petites blessures, la brûlure à son arcade ou bien même les déchirures de ses vêtements qui l'inquiètent, mais bien son raté au rodéo du skate. Raté. Nul. Zéro. Des adjectifs avec lequel il n'a pas l'habitude de s'associer. Avec lequel il ne VEUT pas s'associer. Jamais. Et pourtant, voilà qu'il n'entend plus que les ricanements du camp adverse. Voilà qu'il ne sent plus que les regards emplis de jugement de ses camarades. Lou brûle littéralement sur place, les pommettes en feu, et il remercie le bronzage des plages californiennes qu'il lui reste.
- Beau roulé-boulé, boule de neige !
Ah, les bâtards. ils ont osé et Lou se promet intérieurement de se venger après coup. Seulement, là, à cet instant précis, son souhait le plus cher serait de fuir, de se cacher. Quoi de mieux que la stature sombre de cet homme dont la voix lui parvient avec deux secondes de retard. Pour la première fois depuis ta chute, les prunelles de Lou se posent honteusement sur son visage. Se posent ? Elles l'effleurent plutôt, puis reviennent à l'assaut, car l'homme le cache des autres, de ceux qui valait son attention, voire son amitié.
- Mh ? Ouai, ouai, ça va., répond-il très rapidement en se renfrognant derrière le manteau noir du mec.
S'il le peut, il resterait là jusqu'à ce que les choses s’atteignent pour lui. Lou pensait faire profil bas, jusqu'à ce qu'il sente les doigts de l'homme parcourir son visage. Le contact avec un étranger dont il ne connait rien le fait directement froncer des sourcils et il pousse alors un peu la tête pour éloigner ses doigts de sa peau brûlante. Bas les pattes. Personne ne touche le king, et surtout pas un mec avec ses mains qui ont trainé un peu partout dans la ville. Fout surtout pas tes miasmes sur ma tronche. Peut-être qu'il est trop honteux pour accepter son aide et sa gentillesse. Et comme si l'homme a lu dans ses pensées, il se recule pour lui permettre de se relever, tout seul, comme un grand. Inconsciemment, Lou ne peut qu'être reconnaissant à son égard.
- Ouai, ça va aller... Merci pour ma planche. Non merci pour la clope. D'un, j'préfère les Winstons. Et de deux, on m'a toujours dit de me méfier des inconnus. Genre, y'en a qui distribue des bonbons gratuits, qui me dit que toi c'est pas les cigarettes ton truc ?
On n'est jamais trop prudent... et jamais trop insolent aussi. Mais ça, Lou n'y est pour rien. La pression et l'humiliation le rend malhonnête, que voulez-vous, ainsi a-t-il été façonné. Heureusement que les curieux commencent à continuer leur chemin. Quant aux jeunes de son âge ? Impossible à dire puisque le brun continue de se morfondre dans l'ombre de son bienfaiteur. Cette fois-ci, ne voulant pas qu'il s'en aille, il bloque son regard dans le sien et prend enfin le temps de scruter ses traits. Ouai, il est canon. Putain, j'suis sérieux, ma gueule. Mais le mal est fait et ses neurones ont déjà mémorisé son visage dans leur banque de données atypiquement masculines.
- Attend. Reste avec moi quelques minutes.
Lou ne fait même pas attention aux ordres qu'il lance à son aîné de plusieurs années, s'il en croit sa vue. Celle-ci s'assombrit et il se rend alors compte de sa blessure à l'arcade sourcilière. Du bout d'un de ses doigts, il ramasse la goutte de sang puis l'écrase sans remords contre la fabrique de son sweat FILA blanc cassé dans une moue de dégoût.
- Je saigne. Faut me soigner, un truc du genre, non ?, lance Lou à l'encontre du mec, essayant de gratter le plus de temps possible.
Fait quelque chose, invente-toi médecin, ou amène-moi à l'hôpital. La vérité, c'est qu'il ne saurait même pas retrouver la biseptine dans son penthouse.

Sujet: Re: (à archiver) harder, better, faster, stronger   Ven 30 Déc - 16:39
Darell McDermott
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Darell McDermott
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Les sourcils se haussent au-dessus des yeux bruns accrochés au regard d'un gars dont il ne connait pas le nom, mais dont il se demande si c'est le choc à la tête qui le fait passer par tout et son contraire en l'espace de quelques instants. Est-ce qu'il a un trauma cranien et tourne plus rond ou est-ce que c'est un sale gosse ? N'empêche, le brun face à lui ne peut pas retenir un sourire amusé quand le grand blessé lui lance des injonctions comme s'il le prenait pour son domestique. Un de ses sourcils s'arque un peu plus.

— "Sure. Je te sonne qui ? Le docteur Ross, Carter, Greene... Benton peut-être ?" Les sobriquets ultra connus des mecs d'Urgence, LA série de l'année qui fait baver ces dames sur les blouses blanches et en particulier celle d'un certain Clooney qui finira dans ce qui deviendra un des films préférés de Darel, dans deux ans de ça. "Parce que vu que je suis un inconnu dont il faut se méfier, tu devrais pas t'en remettre à moi pour une question aussi importante que te soigner."

Le paquet de clopes retourne dans sa poche sans qu'il en ait allumée une pour lui. L'insolence du brun l'a décontenancé sur le coup, mais le plus paumé d'eux deux reste a priori celui qui lui demande finalement de rester après l'avoir envoyé bouler.

— "Viens, alors. Parce que j'ai rien sur moi pour désinfecter ça." Un signe de tête bref et il se détourne, n'attendant pas de savoir si le skateur malchanceux le suit ou non, lui lançant simplement: "Promis, j'ai pas de van, pas de bonbons et je t'emmène pas dans une ruelle sombre pour abuser de toi. Je travaille juste à deux pas. Y aura une trousse de secours sur place." Malgré l'ironie dans les propos, la voix et le ton sont aimables. Chaleureux, même. Le nom du journal franchit ses lèvres, en guise de preuve, juste avant que ce soit le sien qu'il donne dans la foulée. "Darell, au fait. Voilà, je suis plus tout à fait un inconnu."

Tout en marchant, il tourne la tête vers le jeune homme. Belle gueule, vraiment. Pas étonnant qu'il soit aussi effronté. La beauté de ses traits est presque en elle-même une forme d'insolence affichée à la face du monde et doit lui donner tous les droits, ou du moins toutes les influences, sur la plupart de ceux de son âge. Le regard du plus grand des deux bruns s'attarde un peu plus longtemps qu'il ne le devrait sur ce visage, sans qu'il y prenne garde. L'idée lui traverse l'esprit que le gamin sait qu'il est beau comme jeune dieu ou pas loin et qu'il doit briser les cœurs à la chaîne depuis le lycée. Ou même avant, qui sait. En tous cas, son minois ramène Darell loin en arrière, dans l'espace-temps révolu des cheerleaders et de ses propres heures de gloire en tant que petit con en titre du bahut. Peut-être moins insolent que celui-ci, mais à peine. Il se sentait le roi du monde à l'époque, alors que DiCaprio était même pas encore né et encore moins sur le point de beugler cette réplique sur des milliers d'écrans de ciné à travers le monde. Et ces derniers temps, sa vie sombrait à peu près aussi sûrement que le Titanic, s'il fallait être honnête.

McDermott se rencogna dans son manteau à cette pensée, avec le froid de l'hiver pour excuse. Et pour expliquer le temps où il a scruté le garçon à ses côtés, lâche sur un ton laconique:

— "Tu devrais même pas avoir de cicatrice. Au pire, si t'en récolte une, ça fera que te rendre plus populaire auprès des filles." Un haussement d'épaules accompagne la poussée de sa main sur l'entrée de service, à l'arrière du bâtiment. Le journal, comme énoncé. Il s'écarte un peu, pour laisser le champ libre au skater de passer, remarquant que bien que plus jeune, il est presque aussi grand que lui. Même pas une tête de différence. Combien d'années, en revanche ? Sur le coup, lui donner un âge est compliqué et ne lui importe pas trop, en vérité. "Après toi, Snowball..." Un léger sourire en coin pointe sur ses lèvres. "...puisqu'à ce que j'ai entendu, c'est ton nouveau petit nom."

Sujet: Re: (à archiver) harder, better, faster, stronger   Sam 31 Déc - 10:51
Lou O'Brien
I'll be your dream
Lou O'Brien
Lettres postées : 85
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L'impatience se lit sur les traits du jeune homme à mesure que le silence tombe après sa question totalement rhétorique lancée à la tronche de son ainé. Bon alors, qu'est-ce qu'il fout ? Beau gosse, mais apparemment pas très réactif, se dit Lou intérieurement, avant d'enfin lever les yeux au ciel en entendant sa réponse.
- Ah-ah-ah, trop drôle., murmure-t-il entre ses lèvres atrophiées.
La blague du brun n'est pas tombé dans une oreille sourde. L'étudiant en droit a tout de suite reconnu la référence à la célèbre série qui fait son plein à la télé. S'il avait à choisir son médecin, Lou a déjà son prénom en tête, mais ce n'est pas une remarque à lancer en l'air à un inconnu, ni même à un ami. C'est une réponse qu'il garde cacher, loin des regards curieux et inquisiteurs. C'est une réponse taboue qui créerait certainement un malaise, voire des réactions beaucoup plus véhémentes de la part des gens. Lou se contente donc de hausser les épaules et lever une nouvelle fois les yeux au ciel à la réplique de l'adulte sur sa rapidité à lui faire confiance. Il n'a pas le choix de toute façon. C'était soit ça, soit se faire humilier par ses camarades, du camp adverse et de son propre clan. Super la solidarité ! - même si Lou aurait réagi pareillement pour quelqu'un d'autre. Quand ça ne tombe pas sur soi, c'est toujours mieux.
Darell ? Maintenant, le visage implanté dans sa liste a un nom. Cela veut-il dire qu'il doit donner le sien ? Le jeune hésite, puis se résout à lâcher son prénom dans un souffle pouvant s'apparenter une fois de plus à de l'insolence, mais qui est plus de la fatigue, vraiment.
- Lou. Moi, c'est Lou. Et oui, je sais, c'est mignon à croquer.
Le brun n'a rien demandé, mais l'étudiant avance la remarque pédante comme si elle est la plus naturelle qui soit. C'est qu'on lui a répété souvent cette demie-vérité, alors pour éviter tout malaise et pour reprendre un peu d'aplomb, il la lance à quiconque le rencontre - surtout les adultes.
- C'est encore loin ton taf ?
La question vient craquer le silence qui pèse un peu trop sur lui. Le silence est omniprésent à la maison, lorsque le penthouse est désert de toute forme et chaleur humaine, mis à part lui. Alors, le silence doit être toujours cassé par Lou qui ne le supporte que très peu.
- Ah bah, enfin.
Il a l'impression d'être devant la télévision et de commenter avec Sabrina le dernier épisode de Buffy contre les Vampires. Lou ignore un peu pourquoi il ne s'en va pas maintenant qu'il est libéré du regard des autres.
- Pfff, j'm'en f-., s'arrête Lou avant de commettre l'irréparable.
- J'm'en fous, j'ai déjà toutes les filles à mes pieds. Une en moins ou en plus...
Il joue au Don Juan, mais la réalité est plus difficile à avaler que ça. Si seulement, Lou ressentait de l'attirance pour "les filles" qu'il fréquente. Elles sont pourtant belles, il le reconnait, et de son statut social. Elles feraient la parfaite petite-amie, mais. Il y a un mais. Lou a essayé et ce n'est pas du tout sa tasse de thé. Au début, il a cru qu'il avait un blocage, une maladie psychologique, et puis, en grandissant, il a compris là où son désir réside le plus. Il ne le dira pas, même dans ses pensées, de peur qu'on puisse les lire.
Heureusement que l'homme, apparemment un journaliste, change de sujet et le provoque ouvertement. Lou n'a d'autre réponse qu'un grognement et une mimique insolente. La vérité, c'est qu'il n'a rien à dire. C'est qu'il s'est fait coincé par son propre jeu.
Ils rentrent dans le bâtiment où la chaleur réchauffe un peu Lou qui se met directement à renifler. Il a toujours eu le nez fragile. Un coup de manche dessus et le tour est joué. Il attend patiemment ce Darell pour qu'il le suive jusqu'à une petite salle de soin et de repos. Il n'y a personne à l'intérieur et l'étudiant se demande bien pourquoi. Si j'étais journaliste ici, j'viendrai pioncer tous les jours.
- C'est sympa là où tu travailles. Dis donc, ça transpire le dur labeur.
Circonspect, Lou obéit néanmoins à son aîné lorsque celui-ci lui fait comprendre qu'il va enfin s'occuper de ses blessures. Il s'assoit sur le lit slash brancard, bien matelassé, et regarde les mains de l'homme faire. Étrangement, cette vue le trigger. Quand ce cher Darell prend soin de ses cicatrices, avec un air sérieux collé aux sourcils, il comprend alors pourquoi il n'est pas directement rentré chez lui. Au bout d'un moment, il en oublie même d'en respirer et doit donc reprendre son souffle sans aucune indiscrétion.
- Hum.
C'est qu'il adore voir cet homme se pencher sur son visage et de devenir le centre de toute son attention. C'est à la fois grisant et... doux ? Chaleureux ? Un sentiment abonné absent depuis trop longtemps. Alors, quand Lou voit que le fameux Darell en a fini avec son arcade, il ne perd pas de temps.
- Et mes mains ? Ça pique., lui assure-t-il dans un regard accru, tout en levant ses palmes vers le brun.
- Et j'crois que j'ai un truc aux genoux. Les deux. Faudrait regarder ça aussi., lui assure-t-il dans un ton qui est inhabituellement doux.
Doux comme les doigts de Darell contre sa peau. Doux comme sa respiration qu'il sent presque frôler sur le bout de son nez et l'arrête de ses lèvres. Si le journaliste s'exécute, Lou serait capable de lui pardonner toutes les piques qu'il lui a lancé ultérieurement.
Sujet: Re: (à archiver) harder, better, faster, stronger   
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